Qui suis-je ? : Sœur Leonor Hilda López Mendoza
Où suis-je engagée ? : Tchad (Groupement du Tchad)
Ma citation des Constitutions de notre congrégation : “Je n’ai pas d’autre sécurité que la générosité de l’amour de Dieu” (article 21). Cela reflète bien une partie de mon histoire en tant que fille de Dieu et Auxiliatrice.
L’amour a des racines : Issue d’une famille 10 enfants, mes racines familiales m’ont façonnée. Mon père avait émigré aux États-Unis pour travailler pendant plusieurs mois, et je restais avec ma maman et mes frères et sœurs. Maman prenait soin de chacun de nous avec amour. Je garde d’elle comme héritage l’amour de prendre soin des autres.
Nous avons ensuite tous émigré aux États-Unis pour rejoindre mon père et y travailler. Sur place, nous participions à la messe chaque dimanche en famille et j’accompagnais mes nièces et neveux à la catéchèse.
Un jour, j’ai été invitée à faire une retraite et c’est là que tout a commencé : j’ai vécu une expérience auprès de Dieu Amour, désirant que je transmette cet amour reçu, qui remplissait mon cœur, à ma famille et mes ami(e)s. Je vivais une joie interne et externe et je sentais que le Christ avait donné sa vie par amour pour moi.
Une petite voix à l’intérieur me disait : « Je veux que tu vives au milieu des personnes ».
Un an plus tard, j’ai senti que le Seigneur m’appelait à me donner complètement, et c’est ainsi que j’ai pris la décision de retourner au Mexique, au grand étonnement de ma famille.
Au Mexique, j’ai rencontré le père Ramon Martinez qui m’a permis de devenir catéchiste et m’a invitée à participer au groupe de vocations de la paroisse. A la fin de l’année, lors d’une retraite de discernent vocationnel, j’ai senti que je devais servir auprès des plus pauvres. Le père Ramon m’a alors présenté les Auxiliatrices, auprès desquelles j’ai commencé à cheminer.
Lors d’une mission dans des familles des coupeurs de canne à sucres, j’ai eu une confirmation intérieure : « c’est comme cela que je veux que tu me serves ».
Ma formation auprès des Auxiliatrices a alors commencé tout en poursuivant cette mission.
Quand j’ai découvert la vie de Marie de la Providence, je me suis sentie proche d’elle : une femme avec des sentiments, avec de la force et le désir de se consacrer à Dieu au service des plus pauvres.
Mes textes de référence – Deux textes m’ont motivée et continuent à m’accompagner dans l’appel à la mission : « Où demeures-tu ? Venez et vous verrez… ils demeurèrent avec lui » (Saint Jean 1,35-39), et « la bonne nouvelle reçue doit être communiquée » (Articles 21 et 25 de nos Constitutions). Ces paroles m’invitent à la vie et m’inspirent pour la mission en particulier pour annoncer la parole de Dieu à travers la catéchèse.
Après le Mexique, je suis partie en mission en Colombie, dans un lieu de violence où la vie était risquée à chaque moment. J’y ai vu un peuple d’espoir et de douleur.
Je suis ensuite allée au Cameroun, où j’ai travaillé dans un centre de santé. Ce fut l’initiation à un autre monde, dans une culture si différente. Puis on m’a proposé de venir au Tchad.
Ici j’ai trouvé une confirmation de la mission : servir celles et ceux qui ont le plus besoin d’une parole, d’une proximité… La mission est diversifiée, j’interviens dans la santé, la pastorale des jeunes, la vocation diocésaine et la catéchèse. Le lieu et les personnes, tout cela me parle du temps historique dans lequel Jésus a vécu.
Ici la vie communautaire prend une grande place dans notre vie ainsi que la mission et les imprévus. Les difficultés rencontrées à travers trente ans de vie en mission m’ont aidée à grandir.
Je suis heureuse de vivre le charisme auprès des plus petits et avec mes frères et sœurs auprès desquels je suis envoyée. Je me réjouis quand les voisins et les amis nous partagent généreusement un peu de leur récolte.