Notre histoire
La Société des Auxiliatrices des Âmes du Purgatoire a vu le jour au milieu du XIXème siècle, à Paris, à l’initiative d’Eugénie Smet, Bienheureuse Marie de la Providence. En fondant la congrégation en 1856, Eugénie Smet souhaitait aider à tout bien quel qu’il soit, à se faire proche de ceux et celles qui connaissaient des situations difficiles et à les accompagner par la prière, l’action, la communion dans l’épreuve et l’espérance.
Six ans après la création de l’Institut, quarante religieuses avaient déjà rejoint Eugénie Smet, et dès 1867 des Auxiliatrices furent envoyées en Chine. La réponse à cet appel marqua le début de la mission internationale et universelle de l’Institut : « aller des profondeurs du Purgatoire jusqu’aux dernières limites de la terre ». Un charisme reconnu par le pape Pie IX en 1869.
Malgré le décès d’Eugénie Smet en 1871, l’essor de la congrégation ne s’atténua pas : après l’envoi de Sœurs en Chine, des Auxiliatrices partiront en mission en Belgique, en Grande-Bretagne, en Italie, aux États-Unis et en Autriche avant la fin du XIXème siècle.
Le développement de l’Institut continua ensuite en Europe, en Asie, en Afrique et en Amérique latine.
Eugénie Smet, née à Lille le 25 mars 1825 dans une famille bourgeoise profondément croyante, reconnaît très tôt la présence bienveillante de Dieu dans sa vie. Formée pendant sept ans chez les religieuses du Sacré Cœur à Lille, elle crée ensuite une association de prière pour les âmes du Purgatoire pour aider tous les hommes jusqu’à leur rencontre définitive avec Dieu.
Constatant qu’aucune congrégation existante n’est destinée à soulager ces âmes, elle rejoint à Paris, au début de l’année 1856, un groupe de jeunes femmes ayant la même préoccupation et qui l’attendent pour fonder une congrégation. L’Institut des Auxiliatrices des Âmes du Purgatoire voit le jour en juillet avec cette vocation : aller « des profondeurs du Purgatoire jusqu’aux dernières limites de la terre ».
Avec cette communauté naissante, Eugénie Smet s’installe dans la rue de la Barouillère, à Paris. C’est de là qu’elle commence les premières visites aux malades pauvres et les « plus délaissés de ce monde et de l’autre », qui deviendront l’œuvre de prédilection des Auxiliatrices.
En janvier 1858, Eugénie Smet prononce ses vœux définitifs et prend le nom de Marie de la Providence, puis en 1859 les constitutions de l’Institut sont adoptées officiellement selon les règles de Saint Ignace.
En 1868, alors que la congrégation compte plus de 40 Sœurs à Paris, qu’une communauté a été installée à Nantes et que des Auxiliatrices sont parties en Chine, l’indomptable énergie de Marie de la Providence se heurte à la maladie. En 1869, elle apprend que l’institut est approuvé à Rome et qu’elle est confirmée comme « supérieure à vie ». L’année suivante, elle se retrouve isolée avec d’autres Sœurs dans la ville de Paris assiégée et bombardée, tandis qu’elle souffre terriblement du cancer.
Dans son journal spirituel d’octobre 1870, on peut lire ces derniers mots : « Voilà 28 ans que je répète chaque jour : Jésus, faites que la croix me donne l’amour ».
Marie de la Providence meurt le 2 février 1871 en recommandant aux Sœurs « la Charité, la Charité, la Charité. » C’est sur cet élan et dans cette confiance toujours renouvelée au Dieu Providence que s’est poursuivie jusqu’à ce jour la vie de l’Institut.